Communiqué de presse

L’UE va mettre en œuvre les propositions belges concernant les pénuries de médicaments

L’UE va mettre en œuvre deux des propositions de la Belgique pour faire face à la pénurie de médicaments. L’eurocommissaire Stella Kyriakides vient de le confirmer devant le Parlement européen. Au printemps, le ministre Frank Vandenbroucke a mis le sujet à l’agenda européen en lançant un non-paper, dans lequel il a lancé un certain nombre de pistes pour lutter contre la pénurie de médicaments à l’échelle européenne. Le ministre se réjouit donc que l’Europe se mette à l’ouvrage : « Nous pourrons uniquement assurer l’approvisionnement des patients en médicaments en organisant la solidarité européenne. »

En effet, les patients qui sont traités avec des médicaments vitaux doivent avoir la garantie que ces médicaments seront toujours disponibles. Pour le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke, la réduction des pénuries de médicaments est donc une priorité absolue. Après avoir pris plusieurs mesures au niveau national - comme la limitation des exportations de médicaments en cas de crise - au printemps, le ministre de la Santé publique Frank Vandenbroucke a également défendu le dossier au niveau européen pour lutter contre la pénurie de médicaments. Lors d’un sommet des ministres européens de la Santé à Stockholm (les 4 et 5 mai), il a défendu trois mesures visant à garantir que les médicaments essentiels soient toujours en stock : 

  1. La création d’un mécanisme européen de solidarité. Ce mécanisme doit permettre d’échanger des médicaments en cas de pénurie urgente. Nous évitons de cette manière que certains pays se retrouvent en rupture totale de stocks de médicaments vitaux. 
     
  2. La création d’une liste de « médicaments critiques », c’est-à-dire de médicaments très importants pour nos soins de santé et pour lesquels il existe peu de traitements de substitution. En d’autres termes, pour ces médicaments, nous savons exactement où ils sont produits, quels ingrédients sont nécessaires à leur fabrication et d’où proviennent ces ingrédients. De cette façon, nous pouvons intervenir beaucoup plus rapidement en cas de problème et beaucoup mieux évaluer les risques. ​ 
     
  3. La mise en place d’un « Critical Medicines Act ». Cette réglementation sur les médicaments essentiels doit permettre à l’Europe d’être à nouveau en mesure de produire elle-même les ingrédients des médicaments les plus critiques (et par conséquent, de redevenir moins dépendante de la Chine ou de l’Inde, par exemple). La réglementation doit également mettre un terme au nombre croissant d’arrêts de production de médicaments essentiels en Europe. Cela peut se faire, par exemple, en développant de nouveaux processus de fabrication pour rendre la production plus écologique et réduire les coûts. Nous pouvons également encourager la production sur le territoire européen par le biais de notre politique d’achat et prévoir un financement spécifique pour les médicaments qui sont vraiment essentiels pour que nos systèmes de santé tiennent bon. 

23 Etats membres ont soutenu ces propositions en mai. Le ministre Vandenbroucke se réjouit donc que la commissaire européenne Stella Kyriakides ait annoncé hier soir qu’elle mettrait en œuvre deux des mesures proposées : la création d’un mécanisme de solidarité européen et l’établissement d’une liste de médicaments importants. En ce qui concerne la troisième et dernière mesure, madame Kyriakides a déclaré qu’elle était ouverte à l’exploration de cette piste et qu’elle ferait identifier les vulnérabilités des chaînes de production à cette fin. La Commission prévoit de publier une communication le 24 octobre, avec des mesures à court et moyen termes pour faire face aux pénuries. ​ 

Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, ajoute : « Les pays européens sont plus en plus confrontés à des pénuries de médicaments, parfois même critiques. Je me réjouis que la Commission veuille s’atteler à nos propositions pour lutter contre la pénurie de médicaments au niveau européen. C’est la seule manière dont nous pourrons garantir à chaque patient qu’il aura accès à des médicaments vitaux. Cependant, des mesures plus fortes restent nécessaires pour que les fabricants ne se retirent plus du marché européen et que l’UE puisse à nouveau produire davantage par ses propres moyens. Au cours de sa présidence, la Belgique continuera donc à soutenir l’élaboration du Critical Medicines Act. » ​