Décision de la CIM sur le nouveau dépistage du cancer du col de l'utérus

Les autorités fédérales financeront les tests. Jusqu'à présent, un budget était déjà prévu pour l’examen cytologique tous les trois ans. À l'avenir, le gouvernement fédéral prendra également en charge les tests HPV. Cela va de pair avec le changement de la procédure de dépistage. Toute femme âgée de plus de 30 ans pourra passer un test HPV. Un résultat positif sera également suivi d’un examen cytologique. Le ministre fédéral de la Santé publique prévoit 40 millions d'euros à cet effet.  

Pour que l’impact sur la santé publique soit significatif, les entités fédérées doivent faire en sorte que la participation au dépistage augmente. Près de 40 % des femmes en Flandre ne font jamais réaliser de frottis, même après y avoir été invitées. En Wallonie et à Bruxelles, les chiffres sont encore beaucoup plus élevés : 53 et 51 pour cent, respectivement. Les entités fédérées ont donc une tâche importante à accomplir à cet égard. À partir de 2025, elles pourront aussi organiser des tests par auto-prélèvement, destinés à des groupes cibles plus vulnérables.  

Si le dépistage précoce est important, la vaccination des adolescents l’est aussi. La vaccination contre le papillomavirus humain (HPV) est incluse dans le programme de vaccination des entités fédérées. Le programme de vaccination contre le HPV est organisé et financé par ces entités fédérées et est proposé aux jeunes en première année de l'enseignement secondaire en Flandre et en deuxième année de l'enseignement secondaire en Wallonie et à Bruxelles (2 doses à 6 mois d'intervalle). En plus des programmes de vaccination organisés par les entités fédérées, les vaccins HPV Cervarix et Gardasil 9 sont remboursés par l'INAMI pour les filles de 12 à 19 ans (2 ou 3 doses), si elles n'ont pas encore été vaccinées dans le cadre du programme des entités fédérées. Depuis août 2022, le ministre Vandenbroucke a décidé de rembourser également le vaccin Gardasil 9 pour les garçons de 12 à 19 ans. 

Le ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, indique : « Si nous pouvons sauver la vie de jeunes femmes, il n'y a aucune excuse pour ne pas le faire. C'est pourquoi nous optons aujourd’hui pour une solution qui profitera à tout le monde. Nous choisissons résolument le meilleur moyen de protéger le plus grand nombre possible de femmes contre le cancer du col de l'utérus. C'est pourquoi il est important de beaucoup plus sensibiliser les femmes. D’attirer l’attention sur les dangers et, surtout, sur l'importance d'intervenir tôt. » Le ministre souligne également que le groupe des 25-29 ans, doit aussi faire réaliser un frottis. Cet examen est efficace et il est remboursé.