Un nouveau cadre pour l’infirmier de pratique avancée offre des perspectives au personnel infirmier
Ce matin, le conseil des ministres a donné son feu vert à un projet d’arrêté qui définit les compétences de l’infirmier de pratique avancée. Le projet définit les compétences qui sont autorisées pour l’infirmier de pratique avancée en précisant les activités cliniques et les actes médicaux que les infirmiers de pratique avancée sont autorisés à réaliser, ainsi que les conditions dans lesquelles ils peuvent les exécuter.
« Si nous voulons continuer à garantir des soins de qualité dans notre pays, nous avons besoin de différents profils de fonction, chacun avec ses propres compétences. Non seulement c’est profitable aux soins, mais nous rendons aussi la profession infirmière plus attrayante et nous la préparons pour demain », déclare Frank Vandenbroucke.
Les infirmiers de pratique avancée (IPA) sont des infirmières et des infirmiers qui ont suivi une formation universitaire et qui sont préparés à un large éventail de tâches tant cliniques que scientifiques. Ils et elles sont titulaires d’un diplôme de bachelier et d’un diplôme de master en sciences infirmières. Désormais, ces infirmiers de pratique avancée disposeront de leur propre cadre, avec des compétences supplémentaires. Les infirmiers de pratique avancée travaillent en étroite collaboration avec les médecins et les autres prestataires de soins. Ils travaillent dans un domaine de soins très spécialisé, comme le traitement des plaies, l’oncologie, la gériatrie...
Les soins aux patients sont sans cesse plus complexes. Avec les progrès de la médecine et l’allongement de l’espérance de vie, le nombre de personnes souffrant de maladies chroniques augmente fortement. De ce fait, la demande de soins n’a cessé d’augmenter au cours des dernières années et elle est devenue plus spécialisée. Pour continuer à garantir la qualité et la pérennité de nos soins, nous avons besoin de différents profils infirmiers pour accomplir toutes les tâches de soins qui s’étoffent. Au cours de cette législature, le ministre Vandenbroucke mène une vaste réforme afin de préparer les différents profils d’infirmiers à l’avenir, mais aussi de rendre la profession plus attrayante. Ce qui signifie que nous examinons non seulement les profils infirmiers, mais aussi la liste des actes infirmiers.
L’extension des actes médicaux et des activités cliniques aux infirmiers de pratique avancée, qui a été approuvée ce matin, doit s’inscrire dans une vision où la continuité et la qualité des soins sont primordiales. Des modèles de soins innovants, comme les soins gérés par le personnel infirmier (nurse-led care), peuvent améliorer l’efficacité, la coordination, l’intégration et la coopération dans notre système de soins de santé. Dans ce contexte, l’infirmier de pratique avancée peut jouer un rôle de premier plan, en soutenant les médecins dans l’exécution d’activités cliniques et/ou médicales. Il peut également être mis à profit pour élargir et optimiser la dispensation des soins. En général, son travail est complémentaire à celui du médecin. Mais il est aussi possible, par exemple, d’aller en consultation chez un infirmier de pratique avancée.
Deux arrêtés royaux vont poursuivre la mise en œuvre de la fonction d’infirmier de pratique avancée. Ces arrêtés donnent des points de repère aux infirmiers de pratique avancée, aux médecins (généralistes), aux dirigeants, au secteur de l’enseignement et aux autres parties prenantes concernées sur le contenu concret du rôle de ces experts cliniques.
Les critères d’agrément établis par un deuxième arrêté royal sont clairs en ce qui concerne la formation, les compétences et les mesures de transition. En outre, l’arrêté royal clarifie la nature des activités cliniques et des actes médicaux, ainsi que les conditions dans lesquelles ils peuvent être effectués par l’IPA. Ces arrêtés royaux sont essentiels au développement et à la mise en œuvre des infirmiers de pratique avancée dans le secteur des soins de santé et du bien-être en Belgique.