Communiqué de presse

Le New Deal des médecins généralistes en discussion à Charleroi

Le New Deal pour la médecine générale du ministre Frank Vandenbroucke a été présenté ce week-end, lors de l’événement “Charleroi se bouge pour la santé” organisé par la Ville. La représentante du ministre y a annoncé que des solutions gratuites ont été mises en place pour répondre aux nombreuses questions des médecins quant à cette nouvelle convention. "Les généralistes font aujourd'hui du très bon travail, mais il leur manque le temps nécessaire pour pouvoir investir dans la prévention et le suivi proactif de leurs patients. Le modèle actuel de financement à la prestation ne leur donne pas suffisamment la possibilité de le faire. Le financement mixte du New Deal et le soutien de leur pratique par des infirmières apportent une réponse à ce besoin", précise Frank Vandenbroucke.

Le New Deal que les médecins généralistes peuvent conclure avec l'INAMI met l’accent sur un bon modèle organisationnel pour le cabinet de médecine générale. En effet, dans ce modèle, le médecin généraliste peut prendre en charge davantage de personnes, grâce à une organisation avec une délégation de tâches et un soutien. De plus, le New Deal offre un modèle de financement équilibré, permettant de mieux prendre en compte la disponibilité, la coopération intradisciplinaire et interdisciplinaire, la continuité des soins, la qualité, la prévention, la gestion de population et l’autonomisation.  

Les généralistes peuvent opter pour le New Deal sur base volontaire et cela dans un premier temps jusqu'au 7 janvier 2024. Toutes les informations sur l’inscription sont à retrouver sur le site web du Collège de Médecine Général (CMG). 

Et pour celles et ceux qui envisagent d’entrer dans cette nouvelle convention, mais qui ont encore des questions, le gouvernement a mis des outils gratuits en place, dans le but de leur apporter toutes les réponses. 

Premièrement, l’INAMI a créé un outil de simulation financière, qui existe en français et en néerlandais, pour permettre aux médecins de se faire une idée, en fonction de leur patientèle, de la situation financière que le New Deal leur apporterait.  

Ensuite, pour toute question pratique, juridique ou financière, des conventions ont été conclues avec le CMG et Domus Medica dans le but d'informer, accompagner et soutenir les médecins généralistes individuels et les pratiques de médecine générale dans leur passage au nouveau modèle d'organisation et de financement. Un budget d’un peu moins de 200.000€ a été prévu pour cela. 

Vandenbroucke: "Les généralistes font aujourd'hui du très bon travail, mais il leur manque le temps nécessaire pour pouvoir investir dans la prévention et le suivi proactif de leurs patients. Le modèle actuel de financement à la prestation ne leur donne pas suffisamment la possibilité de le faire. Le financement mixte du New Deal et le soutien de leur pratique par des infirmières apportent une réponse à ce besoin." 

 

Rappel - Le financement du New Deal 

Aujourd’hui, il existe deux modèles de financement pour la médecine générale : le financement à la prestation, dans lequel le médecin généraliste peut facturer des honoraires pour chaque contact avec un patient, et le modèle forfaitaire, dans lequel le médecin reçoit un montant fixe par patient, qui sert à rémunérer les soins pour ce patient, quel que soit le nombre de prestations. 

Le système de financement du New Deal se situe entre ces deux modèles. Il s'agit d'un modèle mixte à trois facettes :  

  1. Premièrement, le médecin généraliste sera rémunéré par un montant à la capitation pour chaque patient avec qui il a une relation de traitement régulière. 
  2. Deuxièmement, il recevra un montant par consultation, par visite à domicile, par prestation technique, etc.   
  3. Enfin, troisièmement, il sera soutenu au moyen d’un financement par primes.    

Le revenu reste identique, mais sa structure est différente. Grâce au financement à la capitation, le revenu du médecin devient plus stable. Ce financement lui donne plus de possibilités de déléguer des tâches, de bien organiser le cabinet, de veiller à un suivi intermédiaire du patient, d'être disponible pour des conseils par téléphone et pour la concertation multidisciplinaire, de collaborer avec d'autres prestataires de soins, de consacrer du temps à des problèmes plus complexes de certains patients, etc.  

Il y aura toujours un incitant important pour les contacts directs avec les patients, car ils sont essentiels à la qualité des soins, mais le généraliste aura plus d'autonomie dans le suivi de ses patients. Par exemple, il sera plus facile de conserver une marge nécessaire dans son agenda quotidien pour prendre en charge les problèmes aigus des patients. 

Frank Vandenbroucke investit 23 millions dans le New Deal. De plus le ministre des Affaires Sociales et de la Santé investit un budget de 16,5 millions d'euros qui est disponible pour soutenir tous les cabinets de médecins généralistes du pays, y compris les médecins généralistes qui ne souscrivent pas (encore) au New Deal. 

 

 

Plus d’infos 

Toutes les infos sur le New deal : Covid-19 - Toutes les informations pour les Médecins Généralistes (lecmg.be) 

L’outil de simulation financière : Outil de simulation financière - Le Collège de Médecine Générale (lecmg.be) 

Toutes les infos sur l’accompagnement gratuit proposé aux médecins qui envisagent de passer au New Deal : Outil de simulation financière - Le Collège de Médecine Générale (lecmg.be)