Communiqué de presse

Assistant de pratique : une nouvelle profession de soins pour soutenir les médecins

Les médecins doivent vraiment pouvoir se concentrer sur les soins de leurs patients. Pour que ce soit possible, il y aura bientôt des assistants de pratique, une nouvelle profession de soins. La création de ce profil a été approuvée aujourd'hui par le gouvernement fédéral, sur proposition du ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. Les premières formations - organisées par les entités fédérées - débuteront à l'automne 2024. « Le nouveau profil d'assistant de pratique permet de beaucoup mieux soutenir les médecins. Et en même temps, il offre la possibilité d’évoluer de manière plus rapide et plus flexible - moyennant la formation nécessaire - vers d'autres profils de soins qui sont en pénurie aujourd'hui », indique Frank Vandenbroucke.

Avec ce gouvernement, le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, investit résolument dans nos soins de santé. Mais il ne suffit pas d'investir. Il faut aussi réformer pour pouvoir relever les défis de demain.
 
Frank Vandenbroucke met l’accent sur une nouvelle organisation du cabinet médical et une nouvelle répartition des tâches, avec la création d’une toute nouvelle profession de soins : l'assistant de pratique. Ce profil pourra travailler non seulement dans un cabinet de médecine générale ou spécialisée, mais aussi dans un hôpital, un centre de revalidation ou une maison de repos, par exemple. L’assistant de pratique pourra alléger le travail des médecins et d’autres prestataires de soins pour les tâches médicales d'appui technique. Il peut s'agir, par exemple, de prélever des échantillons pour le laboratoire, mais l'assistant de pratique pourra également donner un coup de main à l’accueil ou prendre en charge certaines tâches administratives, logistiques ou informatiques.
 
Frank Vandenbroucke : « Avec cette fonction, nous voulons créer du temps supplémentaire pour les contacts entre le médecin et le patient et nous faisons en sorte que les infirmières et les infirmiers, à l'hôpital ou ailleurs, ne doivent pas trop s'occuper non plus de tâches administratives ou logistiques. De cette manière, ils et elles pourront aussi se concentrer pleinement sur les soins aux patients. Je pense, par exemple, au suivi des patients chroniques qui se rendent régulièrement au cabinet du généraliste. »
 
La formation d'assistant de pratique durera un an et demi, dont six mois de stage, et devrait également attirer de nouveaux profils dans les soins de santé. Une personne passionnée d’informatique, d'administration ou de logistique pourra ainsi rejoindre beaucoup plus facilement le secteur des soins de santé si elle le souhaite. De même, grâce à l’organisation de formations passerelles vers d'autres professions des soins, par exemple, un assistant de pratique pourra également évoluer beaucoup plus rapidement vers la profession d'infirmier.
 
Frank Vandenbroucke : « En d'autres termes, ce nouveau profil d’assistant de pratique permet non seulement de mieux soutenir les médecins et le personnel infirmier, mais il offre aussi la possibilité - moyennant la formation nécessaire - d'évoluer de manière plus rapide et plus flexible vers d’autres profils de soins. Des profils de soins qui sont en pénurie aujourd'hui, comme les infirmières. C'est précisément pour cette raison qu'il est important que la profession d'assistant de pratique soit une profession de soins. »
 
« C'est la seule manière dont nous pourrons créer un environnement où les médecins et le personnel infirmier pourront faire des carrières longues et durables, avec un bon équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Nous ne pourrons relever ce défi qu’en mettant résolument l’accent sur une nouvelle coopération avec d’autres profils. La toute nouvelle formation d'assistant de pratique s’inscrit dans cette logique. C’est maintenant à l'enseignement d'organiser la formation à partir de la prochaine année académique. »
 
Quelles sont les tâches de l’assistant de pratique ?
 
Les assistants de pratique seront définis comme des paramédicaux dans la législation sur les professions de soins. Ce sont eux qui sont chargés de l'accueil (téléphonique, électronique et physique). Ils apportent un soutien dans le processus de soins, assument des tâches administratives et comptables, fournissent un soutien logistique et, sous la responsabilité finale du médecin, exécutent un certain nombre de tâches médico-techniques bien définies et protocolées. Ces tâches essentielles sont principalement liées au prélèvement et au traitement d’échantillons : une simple prise de sang ou d'autres échantillons (comme un test Covid) ou une analyse d'urine, le contrôle de la tension artérielle, l’enregistrement d'un électrocardiogramme, la préparation de matériel stérile avant une intervention (comme la suture d'une plaie).