Cet automne, les pharmaciens pourront également administrer le vaccin contre la grippe pour augmenter le taux de vaccination

Pendant la crise du Covid, les pharmaciens ont joué un rôle important en continuant à garantir leurs services, en informant la population et en soulageant les médecins généralistes, par exemple, en effectuant des tests antigéniques rapides. Pendant la campagne de rappel de l'hiver 2022, les citoyens pouvaient également se rendre chez leur pharmacien pour se faire vacciner contre le Covid. En même temps, ils pouvaient se rendre chez leur pharmacien pour se faire vacciner contre la grippe sans prescription de leur médecin traitant. 

 

Pour la nouvelle campagne de rappel de cet automne, la décision avait déjà été prise de faire à nouveau appel à nos pharmaciens dans la lutte contre le Covid. Un nouveau rappel est conseillé aux personnes de plus de 65 ans, aux femmes enceintes, aux personnes souffrant de maladies sous-jacentes, au personnel soignant et aux personnes vivant avec des personnes (très) vulnérables. Selon le Conseil supérieur de la santé, les personnes qui fument ou ont fumé, qui ont une dépendance à l'alcool ou à la drogue et qui sont immobiles ont également intérêt à faire ce nouveau rappel.  

 

La saison hivernale étant également la saison de la grippe, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) ont recommandé de combiner cette campagne de rappel avec le vaccin contre la grippe hivernale. Le Conseil supérieur de la santé et la Conférence interministérielle Santé publique (CIM) ont suivi cette recommandation. C'est à la demande du Conseil supérieur de la santé et de la CIM du 27 juin que le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, fait désormais appel aux pharmaciens pendant la saison de la grippe. Au cours de l'automne prochain, plus précisément du 1er octobre au 31 décembre, les pharmaciens pourront administrer le vaccin contre la grippe en plus du vaccin contre le Covid.  

 

Frank Vandenbroucke : « Le taux de vaccination - en particulier pour certains groupes à risque - est encore trop faible dans notre pays. Dans 11 pays européens qui nous entourent, comme la France ou l'Allemagne, la vaccination contre la grippe par les pharmaciens est autorisée depuis longtemps. Nous constatons que la couverture vaccinale est plus élevée dans ces pays, précisément parce que le pharmacien voit passer un public différent de celui des médecins généralistes. De tous les prestataires de soins, nos pharmaciens sont ceux qui ont le plus grand nombre de contacts avec la population : plus de 500 000 par jour. Le citoyen fait confiance à son pharmacien et, bien souvent, il est le premier point de contact, surtout pour les personnes qui ne vont pas chez le médecin généraliste. Aujourd’hui, nous nous appuyons sur cette relation de confiance et cette expertise en faisant appel activement au pharmacien pendant la saison de la grippe. De cette manière, le pharmacien et le généraliste peuvent se compléter pour garantir un taux de vaccination plus élevé contre la grippe. Ce qui nous permettra d’avoir moins de malades pendant l'hiver et donc, une meilleure santé publique. »  

 

Donc, du 1er octobre au 31 décembre, toute personne qui le souhaite pourra se faire vacciner contre la grippe chez les pharmaciens équipés et ayant suivi une formation à cet effet. Les personnes qui souhaitent se faire vacciner en même temps contre la grippe chez le pharmacien recevront ce vaccin dans l'autre bras.  

 

Frank Vandenbroucke renforce ainsi le rôle complémentaire des pharmaciens en tant que prestataires de soins de santé primaires. Il l'avait déjà fait précédemment pour les « services pharmaceutiques » en aidant, par exemple, les patients chroniques à suivre fidèlement leur traitement, mais aussi en luttant contre la mauvaise utilisation et surtout la consommation excessive de médicaments, en particulier les somnifères. Depuis le 1er février, sur prescription du médecin généraliste, les pharmaciens peuvent aider les patients à réduire progressivement l'utilisation quotidienne de somnifères. Il s’agit des somnifères à base de benzodiazépines et des produits apparentés. Le nouveau programme de réduction progressive chez le pharmacien consiste en un entretien initial, la préparation et la délivrance de préparations pour pouvoir réduire, voire arrêter la consommation, et un suivi attentif du patient concerné. Ce nouveau service ne coûte rien au patient. Il paie uniquement les substances utilisées par le pharmacien dans les préparations. Depuis le 1er avril, les patients chroniques qui prennent (ou doivent prendre) au moins 5 médicaments différents par an peuvent également faire appel à leur pharmacien pour les aider à prendre correctement les différents médicaments et recevoir les conseils nécessaires. Cette démarche se fait également en étroite concertation avec le généraliste.