Persbericht

1 million supplémentaire pour le plan VIH afin d’atteindre les objectifs de l'ONUSIDA pour 2030

Ces dix dernières années, la Belgique a fait d’importants progrès dans la lutte contre le VIH et notre pays est en bonne voie pour atteindre les objectifs intermédiaires de l'ONUSIDA pour 2025. Mais comme le montrent les résultats du rapport sur le VIH récemment publié par Sciensano, il reste une marge d’amélioration. « Un plan national VIH est nécessaire pour atteindre les objectifs de l'ONUSIDA et pour mettre réellement notre pays sur la voie de la fin de l'épidémie de VIH d'ici 2030. Nous prévoyons 1 million supplémentaire pour fournir un traitement préventif contre le VIH aux personnes vulnérables à haut risque », indique le ministre Frank Vandenbroucke.

« Il ressort du rapport annuel de Sciensano sur le VIH que, malgré les succès remportés ces dernières années, l’épidémie de VIH en Belgique n'est pas encore maîtrisée. Des efforts supplémentaires sont donc nécessaires », indique le ministre Frank Vandenbroucke. « Nous devons vraiment redoubler nos efforts pour réduire le nombre de nouvelles infections par le VIH et diagnostiquer rapidement les personnes séropositives, car un diagnostic précoce permet d’entamer rapidement le traitement contre le VIH. »  

Pour optimiser la lutte contre le VIH en Belgique, un cadre politique clair est nécessaire. À cette fin, les acteurs de la lutte contre le VIH, y compris les personnes séropositives, ont rédigé une proposition de plan national VIH. Après concertation avec les autorités sanitaires de notre pays, le plan national VIH a été approuvé le 20 octobre 2022 par la Conférence interministérielle Santé publique. Ce plan comprend toute une liste d'actions allant de la sensibilisation permanente sur la santé sexuelle à la conscientisation sur le chemsex, en passant par le suivi de la santé sexuelle par Sciensano, le contact systématique des patients qui ne se présentent pas à leur rendez-vous de suivi, la promotion de l'expertise des prestataires de soins, etc. 

Les nouveaux points d'action prioritaires suivants du plan VIH sont appropriés pour répondre à la réalité épidémiologique du VIH dans notre pays :  

  • Améliorer l'accessibilité et l'utilisation du traitement préventif du VIH (PrEP) par les personnes à haut risque d'infection par le VIH pour réduire le nombre de nouvelles infections. En 2021, nous avons pu constater une hausse de 32 % du nombre de médicaments préventifs vendus par rapport à 2020. Mais il ressort en effet du rapport de Sciensano que la transmission du VIH chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes en Belgique repart à la hausse en 2021. Nous constatons encore de nombreux obstacles, en particulier chez les personnes sans assurance maladie. C'est pourquoi un budget supplémentaire est accordé pour fournir des médicaments préventifs contre le VIH également aux personnes non assurées qui présentent un risque élevé. Il s'agit d'une étroite collaboration avec les centres médico-sociaux des travailleurs du sexe et les centres de référence VIH.
     
  • Poursuivre le développement du cadre juridique pour le dépistage combiné du VIH et des MST par des prestataires de soins non médicaux. C’est important pour permettre aux organisations sur le terrain qui ciblent les populations difficiles à atteindre de se concentrer encore davantage sur le diagnostic précoce. Concrètement, il s'agit d'autoriser des prestataires de soins qui ne sont pas des médecins à effectuer les tests de l'hépatite en dehors du laboratoire (une simple piqûre pour recueillir une goutte de sang), comme c'est déjà le cas actuellement pour le dépistage du VIH.
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  • Assurer une prise en charge de qualité du VIH en tenant compte du vieillissement des patients séropositifs :  
    • Veiller à ce que toutes les personnes porteuses du VIH, en particulier les patients séropositifs les plus vulnérables, aient rapidement accès aux médicaments contre le VIH les plus adaptés, mais aussi à un soutien psychosocial. Car en plus de l'aspect médical des soins, une bonne qualité de vie doit également être garantie à tous les patients porteurs du VIH. Nous y veillons par l’intermédiaire des centres de référence du VIH et nous renforcerons encore cette offre afin que les patients non assurés puissent malgré tout avoir accès à ce traitement.  
    • Comme pour les autres maladies chroniques, garantir une qualité optimale des soins à partir d'une approche holistique adaptée à l'âge, comprenant la prévention (les vaccinations, par exemple) et la prise en charge des complications et des comorbidités. Un budget concret a été prévu pour mettre davantage l'accent, dans les prochaines années, sur les différentes vaccinations, comme l’hépatite, les pneumocoques, etc. des patients porteurs du VIH.  

Pour mettre en œuvre le plan VIH, un budget supplémentaire d'un million d'euros est prévu, au-delà du soutien financier qui est déjà accordé actuellement dans le cadre des mesures VIH. Le budget sera utilisé, entre autres, pour les vaccinations, le traitement et la mise à disposition d'un traitement préventif contre le VIH (PrEP) pour les patients qui ne sont pas assurés. Les experts du Comité de monitoring VIH nous conseilleront sur les besoins des groupes cibles prioritaires qui doivent être vaccinés et sur la meilleure manière de les atteindre. De cette façon, le budget supplémentaire de 1 million sera affecté de la manière la plus efficace et contribuera à faire en sorte que nous atteignions les objectifs de l’ONUSIDA.