Persbericht

Lancement d’un dépistage plus efficace du cancer du col de l'utérus à partir du 1er janvier 2025

À partir du 1er janvier 2025, les femmes de 30 à 64 ans seront invitées à se soumettre à un dépistage du cancer du col de l'utérus tous les cinq ans. Pour les femmes en question, peu de choses changeront. L'examen cytologique actuel, à faire tous les trois ans, sera remplacé par un test HPV qui ne devra être effectué que tous les cinq ans. Le test HPV peut être effectué aussi bien par le médecin généraliste que par le gynécologue au moyen d'un frottis. L'Organisation mondiale de la santé et le Centre d’expertise des soins de santé préconisent depuis longtemps de remplacer l'examen cytologique par un test HPV au-delà de 30 ans. Dans ce groupe d'âge, le dépistage basé sur un test HPV est plus efficace pour réduire le nombre de cancers invasifs du col de l'utérus. Pour les femmes de 25 à 29 ans, l'examen cytologique tous les trois ans reste le meilleur dépistage.

« Si nous pouvons sauver la vie de jeunes femmes, rien ne peut justifier de ne pas le faire. C'est pourquoi nous optons résolument pour la méthode de dépistage la plus efficace, sur la base des recherches scientifiques », déclare Frank Vandenbroucke. « Nous devons tout mettre en œuvre pour intensifier la lutte contre le cancer du col de l'utérus. » 

Le cancer du col de l'utérus reste un cancer très répandu chez les femmes du monde entier. Le papillomavirus humain (HPV) est la principale cause de ce cancer. Il s'agit d'un virus transmis par contact sexuel. C'est pourquoi, en 2018, l'OMS a lancé un appel international pour intensifier la lutte contre le virus HPV. Comme le recommande l'OMS, la Belgique organise la vaccination gratuite de tous les garçons et de toutes les filles par l’intermédiaire des écoles et, depuis 2013, un dépistage régulier est organisé pour les femmes à partir de 25 ans afin de détecter les cellules anormales. Les programmes de vaccination et de dépistage sont tous deux nécessaires, car la vaccination n'empêche pas nécessairement la transmission du virus. ​ 

Jusqu'à présent, la Belgique rembourse un dépistage triennal pour toutes les femmes à partir de 25 ans, sous la forme d'un examen cytologique. À partir du 1er janvier 2025, pour les femmes de 30 ans et plus, cet examen sera remplacé par un dépistage plus efficace qui ne doit être effectué que tous les cinq ans : le test HPV. Il est réalisé par un médecin généraliste ou un gynécologue, au moyen d’un frottis du col de l'utérus. Il s'agit en fait d'un test PCR qui recherche la présence du virus HPV à haut risque chez les femmes. Toute femme de plus de 30 ans pourra se soumettre à un test HPV. Entre 25 et 30 ans, c’est l'ancien dépistage qui reste d’usage. ​ 

Jusqu'à présent, un budget était prévu pour les tests cytologiques. À partir du 1er janvier 2025, le gouvernement fédéral financera également les tests HPV. ​ 

Pour avoir un impact important sur la santé publique, il faut que les entités fédérées prennent également leurs responsabilités et veillent à une plus grande participation aux dépistages. En Flandre, 35,5 % des femmes ne font pas réaliser de frottis, même lorsqu’elles y sont invitées. En Wallonie et à Bruxelles, les chiffres sont encore plus élevés : ils sont de 40 et 44 %, respectivement. Les entités fédérées ont donc une tâche importante à accomplir. Par ailleurs, ces entités fédérées envisagent d'organiser des tests par auto-prélèvement, destinés à des groupes cibles plus vulnérables qui ont du mal à franchir le seuil du médecin généraliste ou du gynécologue. ​