Le gouvernement approuve le nouveau « trajet de démarrage diabète » : vers les meilleurs soins - accessibles et abordables - pour toutes les personnes diabétiques
Sur la proposition du ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, le gouvernement fédéral a approuvé le nouveau « trajet de démarrage diabète ». Il doit permettre à toutes les personnes atteintes de diabète d’être bien accompagnées par une équipe de soins multidisciplinaire autour du médecin généraliste, d’une manière accessible et abordable. Dans le cadre de ce trajet de démarrage, toutes les personnes atteintes de diabète (diagnostic de type 2) - qui ne participent pas à un trajet de soins spécialisé pour le diabète - auront droit à quatre séances gratuites d’éducation au diabète par an, à deux visites gratuites chez le diététicien et, si elles présentent un risque accru pour les pieds, à deux visites gratuites chez le podologue. De plus, l’examen buccal annuel de prévention sera bientôt entièrement remboursé et ce, pour toutes les personnes atteintes de diabète sans exception, quel que soit le trajet de soins qu’elles suivent. Le ministre Vandenbroucke investit 6,3 millions d’euros dans ce nouveau trajet de démarrage, qui sera mis en œuvre à partir du 1er janvier. On s’attend à ce que plus de 250.000 personnes puissent bénéficier du trajet de démarrage.
Trajet de démarrage diabète
Investir dans nos soins de santé et réformer nos soins de santé : Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, poursuivra sur sa lancée pendant cette dernière année de législature. Car investir et réformer vont de pair. Il n’aurait aucun sens de faire l’un sans l’autre. Nous savons tous que l’organisation et le financement actuels des soins sont encore trop fortement axés sur la prise en charge des problèmes de santé aigus. Souvent, ils ne donnent pas de réponse adéquate à la question de savoir comment traiter les personnes souffrant d’une ou plusieurs maladies chroniques. Être atteint d’une maladie chronique comme le diabète, c’est être confronté à tout un éventail de problèmes.
Aujourd’hui, Frank Vandenbroucke investit 6,3 millions d’euros supplémentaires pour répondre aux besoins des personnes atteintes de diabète. Le nouveau trajet de démarrage remplace l’ancien prétrajet diabète et est accessible à toutes les personnes atteintes de diabète (diagnostic de type 2) qui ne participent pas à un trajet spécialisé. Il met fortement l’accent sur l’éducation au diabète.
Les séances d’éducation accordent une attention particulière à une meilleure compréhension du diabète. Pour mieux comprendre les éventuelles difficultés aiguës et chroniques, pour une meilleure observance du traitement, pour expliquer les tests préventifs et pour aider à changer son mode de vie. Les éducateurs en diabétologie, les diététiciens, les pharmaciens, les infirmiers ou les kinésithérapeutes peuvent animer ce type de séance. Des séances de groupe sont également possibles.
Le trajet de démarrage donne droit à 4 séances d’éducation gratuites de 30 minutes par an. Mais l’extension du groupe cible pour les séances d’éducation de ce trajet de démarrage à toutes les personnes atteintes de diabète de type 2 sans exception n’est pas la seule nouveauté. En effet, désormais, un éducateur en diabétologie devra effectuer au moins une des quatre séances d’éducation. De plus, cet éducateur pourra davantage assumer un rôle de coordination. 500.000 euros ont été inscrits au budget 2024 de l’assurance soins de santé et indemnités (soit + 23 %), afin d’augmenter la rémunération de ces éducateurs à partir du 1er janvier. Concrètement : le montant passe de 25,64 euros pour une séance individuelle (30 min) à 31,54 euros, et de 16,03 euros pour une séance de groupe (2 heures pour max. 10 personnes) à 19,72 euros.[1]
Outre l’éducation au diabète, les personnes atteintes de diabète qui participent au trajet de démarrage auront également droit à deux séances gratuites de 30 minutes par an chez un diététicien agréé et à deux séances gratuites de 45 minutes chez un podologue agréé, lorsqu’il y a un risque accru pour les pieds. Jusqu’à présent, il faut payer le ticket modérateur dans ce contexte, mais ce ticket modérateur sera supprimé dans le cadre du nouveau trajet de démarrage. Pour information : outre le diététicien, le podologue est également important dans le traitement du diabète. En effet, le diabète peut endommager les vaisseaux sanguins et les nerfs des jambes et des pieds. La perte de sensibilité qui en découle fait que les patients remarquent moins vite les petites lésions de la peau. En conséquence, de petites plaies difficiles à guérir peuvent apparaître. Enfin, l’examen buccal annuel de prévention sera bientôt entièrement remboursé, et ce, pour toutes les personnes atteintes de diabète sans exception, quel que soit le trajet de soins qu’elles suivent. De bons soins buccaux sont importants pour les personnes atteintes de diabète, car souvent, elles consomment des aliments à plusieurs moments de la journée pour maintenir leur glycémie à niveau.
Lorsque la procédure légale sera terminée, le nouveau trajet de démarrage sera concrètement mis en œuvre sur le terrain à partir du 1er janvier 2024. On s’attend à ce que plus de 250.000 personnes puissent bénéficier du trajet de démarrage. De cette manière, le ministre Vandenbroucke veut rendre les soins multidisciplinaires nécessaires aussi accessibles que possible, fournir ces soins plus rapidement et les offrir à long terme pour toutes les personnes atteintes de diabète.
Remboursement du capteur
Il est important de mettre l’accent autant que possible sur la prévention du diabète et sur le suivi efficace des personnes qui ont un début de diabète. Mais nous devons évidemment aussi nous concentrer sur les personnes atteintes d’une forme plus avancée de diabète.
C’est pourquoi Frank Vandenbroucke a déjà investi 18,2 millions d’euros supplémentaires précédemment pour que 18.900 personnes atteintes de diabète de type 2 - avec au moins trois injections d’insuline par jour - puissent également bénéficier du remboursement intégral de leur capteur et ce, depuis le 1er juillet. Un capteur est une sorte de pansement muni d’une minuscule aiguille, qui mesure le taux de sucre par voie sous-cutanée. Le capteur est collé sur la partie supérieure du bras pendant une période de deux semaines et mesure en permanence votre glycémie. Grâce à un lecteur, vous pouvez voir comment votre taux de sucre a évolué au cours des dernières heures. Il n'est plus nécessaire de se piquer plusieurs fois par jour.
Cet investissement était plus que nécessaire. Pour les personnes atteintes de diabète de type 1, le capteur était déjà remboursé, mais les personnes atteintes de diabète de type 2 - avec au moins trois injections d’insuline par jour - devaient jusqu’à présent payer un supplément important pour pouvoir utiliser la mesure par capteur. Ce supplément de plus de 920 euros par an entravait fortement l’accès à cette méthode de mesure. Or, l’utilisation du capteur a une grande valeur ajoutée. Il facilite la vie des personnes atteintes de diabète de type 2, il réduit le nombre d’hospitalisations et il fait baisser l’absentéisme au travail.
« Un nouveau pas en avant dans les soins aux personnes atteintes de diabète »
Frank Vandenbroucke : « Ces 20 dernières années, nous avons fait du chemin et différentes mesures ont été prises pour amener les soins du diabète dans notre pays à un niveau supérieur, pour faire en sorte que le diabète soit détecté à temps et que les personnes atteintes de diabète soient bien accompagnées. C’est dû en partie aux efforts soutenus et à la collaboration exemplaire avec les associations du diabète, telles que l’Association du Diabète et la Diabetes Liga. Aujourd’hui, nous faisons un pas de plus vers des soins de qualité, différenciés et durables pour toutes les personnes atteintes de diabète, afin qu’elles soient accompagnées rapidement et correctement et ce, de manière très accessible. »
[1] Concrètement, avec le budget prévu de 500.000 euros, nous pouvons augmenter les tarifs de 16 %, et ce, en plus de l’indexation prévue de 6,05 %. Au total, il s’agit donc d’une augmentation de 23%). Elle concerne tous les « types » d’éducateurs, y compris les kinésithérapeutes, les pharmaciens, les infirmiers et les diététiciens avec une formation complémentaire, qui peuvent facturer cette prestation.