Persbericht
19 december 2022
Feu vert pour poursuivre le développement d'exemples remarquables de soins intégrés
Nos soins de santé font un nouveau pas en avant vers des soins intégrés. En effet, le Comité de l’assurance de l'INAMI a décidé de continuer à s’engager activement et à investir dans 12 projets pilotes de soins intégrés - pour les malades chroniques, entre autres - ainsi que dans 19 projets de soins alternatifs et formes de soutien pour les aînés vulnérables. « Notre système de soins actuel - et son financement - sont encore trop axés sur les affections et les maladies aiguës, alors qu’aujourd’hui, le patient a besoin d’un trajet global », déclare Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. « Grâce à cette décision, ces projets – s’ils souscrivent – pourront compter sur une poursuite du financement. Les expériences sur le terrain, qu’elles viennent des prestataires de soins ou des patients – nous aideront à finaliser le Plan interfédéral Soins intégrés. »
Nous vivons tous plus longtemps, et c’est une très bonne chose. Mais le vieillissement de la population et le nombre croissant de malades chroniques amènent des défis pour notre système de santé. L’organisation actuelle de nos soins, par exemple, est principalement basée sur la prise en charge des affections et des maladies aiguës. « Cette approche ne correspond plus aux soins dont nous avons besoin aujourd'hui », déclare Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique. « C’est pourquoi, en plus d'investir dans nos soins de santé, nous devons les réformer de manière ciblée et évoluer vers des soins intégrés. »
Concrètement, les soins intégrés signifient que nous devons passer des soins aigus à un continuum de soins, tant dans l’organisation que dans le financement. Cette évolution implique la sensibilisation à faire des choix plus sains, la prévention active et le diagnostic, le traitement et la revalidation, le suivi à long terme des malades chroniques, ainsi que les soins palliatifs. « Elle signifie aussi que nous devons en faire beaucoup plus et beaucoup mieux pour jeter des ponts entre les soins et l’aide sociale, qui est une compétence des entités fédérées. Nous devons relier au maximum l’environnement social du patient aux soins du patient. Parce que l’aide sociale, c'est aussi la santé », ajoute Frank Vandenbroucke.
La manière dont nos soins sont actuellement organisés - cloisonnés et financés à l’acte au lieu d’un trajet de soins général - ne répond plus à ce besoin. C'est pourquoi nous ne ménageons pas nos efforts pour élaborer un Plan interfédéral Soins intégrés, qui doit être finalisé début 2024. Ce plan, élaboré en étroite concertation avec les entités fédérées, doit servir de base au déploiement des soins intégrés dans l’ensemble du pays, chacun dans le cadre de ses compétences propres.
Vandenbroucke : « Mais entre-temps, il est essentiel de tirer également les leçons de la pratique. C'est pourquoi il est important que nous continuions à investir dans des projets qui montrent la voie, mais qui identifient aussi les obstacles sur lesquels les prestataires de soins et les patients buttent encore. Il peut s'agir de formalités administratives répétées, voire inutiles, d'une circulation insuffisante de données du patient entre les prestataires de soins ou d'une interruption soudaine dans la chaîne de soins dont le patient a besoin. De plus, ces projets peuvent nous montrer sur quels points l’autorité fédérale et les entités fédérées doivent encore conclure des accords clairs. »
Alors que la concertation a lieu sur le Plan interfédéral Soins intégrés, ces projets peuvent maintenant demander une poursuite du financement pour les deux prochaines années, ce qui représente un investissement de près de 18,5 millions d'euros. « Chronilux », par exemple, est l'un des 12 projets pilotes de soins intégrés pour les malades chroniques, dans la province du Luxembourg. L’ASBL Alzheimer Belgique encadre quant à elle une prise en charge multidisciplinaire des patients atteints de démence, Alzheimer ou maladies apparentées : c’est l'un des 19 projets de soins alternatifs pour personnes âgées. Il vise à permettre aux personnes âgées atteintes de démence de rester le plus longtemps possible dans leur environnement, à domicile.