Les soins de neuropsychologie seront desormais egalement rembourses dans le cadre du trajet de soins Covid long
Ce matin, le Comité de l’assurance de l'INAMI a approuvé une extension du trajet de soins pour les patients atteints de Covid long. Désormais, le diagnostic et le traitement d'un neuropsychologue tant en première ligne qu’en deuxième lignes seront également remboursés ; l'ergothérapeute sera également remboursé en deuxième ligne en ce qui concerne le traitement neurocognitif. Ils seront inclus dans l'approche multidisciplinaire pour les patients Covid long qui est suivie depuis cet été. « De cette manière, le trajet de soins pour les patients Covid long est encore étendu », déclare le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. « Nous voulons faire en sorte que les soins nécessaires et adéquats soient abordables et accessibles à toutes les personnes touchées par le Covid long. »
Depuis l'été dernier, les patients qui continuent d’être affectés par le Covid des mois après leur infection peuvent bénéficier d’un trajet de soins adapté. Ce trajet de soins apporte une réponse à des symptômes et à des plaintes spécifiques telles que fatigue, essoufflement, maux de tête et douleurs physiques. L'impact psychologique dans la vie quotidienne est également pris en compte dans ce trajet de soins.
Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique : « Nous ne savons pas encore tout sur les conséquences à long terme de l'infection au Covid, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas déjà aider les personnes qui ont des plaintes réelles en leur offrant des soins sur mesure. Grâce au trajet de soins, les soins nécessaires sont déjà remboursés aujourd'hui pour la kinésithérapie, la logopédie et les soins psychologiques, complétés si nécessaire par les soins d'un diététicien et d'un ergothérapeute en première ligne. De cette manière, nous voulons faire en sorte que les soins nécessaires et adéquats soient abordables et accessibles à toutes les personnes touchées par le Covid long. »
Le trajet de soins est un plan de traitement établi et suivi dans le cadre d'une collaboration entre le médecin généraliste, les autres prestataires de soins qui interviennent et le patient lui-même. Un coordinateur de soins est désigné au sein de cette équipe de prestataires de soins. Il est le premier point de contact pour le patient et il fait la liaison avec les autres prestataires de soins. « J'invite les personnes qui sont affectées à long terme par une infection au Covid à ne pas rester sans agir, mais à consulter leur médecin généraliste. Lorsque le diagnostic aura été posé, elles pourront entamer ce trajet de soins », explique le ministre Vandenbroucke.
La décision prise aujourd'hui par le Comité de l’assurance est un nouveau pas en avant dans les soins du Covid long, car désormais l'ergothérapeute (en deuxième ligne) et le neuropsychologue – qu'ils travaillent à l'hôpital ou non - seront également ajoutés à ce trajet de soins. À partir du 1er décembre, ces soins seront aussi remboursés pour les patients répondant aux critères du Covid long.
Frank Vandenbroucke : « C’est une nouvelle avancée dans les soins du Covid long. Car nous savons aujourd'hui que les personnes ayant contracté une infection au Covid peuvent encore présenter des mois plus tard une perte de concentration persistante, des pertes de mémoire et d'autres problèmes cognitifs. Cela nécessite un screening neurocognitif et un traitement, en collaboration ou non avec des centres qui disposent de l'expertise nécessaire. Les patients peuvent alors bénéficier d'une aide spécialisée et remboursée, même à l'hôpital. »
Enfin, Frank Vandenbroucke souligne la contribution précieuse des coordinateurs Retour au Travail, y compris pour les personnes confrontées au Covid long. « Il y a des témoignages de personnes atteintes de Covid long qui ne peuvent plus travailler de la même manière ou au même rythme qu'avant. Avec comme conséquence qu’elles sont déclarées en incapacité de travail, alors que beaucoup d'entre elles demandent à pouvoir retravailler, mais à leur rythme et dans des conditions adaptées. Et heureusement, c'est possible, car être reconnu en incapacité de travail ne signifie pas que plus rien n’est possible en matière de travail. C'est à ce moment-là que nos coordinateurs Retour au Travail jouent un rôle important. En coopération avec tous les intervenants, ils peuvent veiller à ce qu’on recherche une solution, adaptée au patient et à son rythme, par une reprise partielle du travail ou grâce à un trajet d’accompagnement, par exemple. Parce que nous connaissons l’importance de travailler et nous savons qu'un emploi adéquat a un impact positif sur le processus de rétablissement. »