Persbericht

La Belgique achète 30.000 doses de vaccin contre la variole du singe

Aujourd'hui, sur la proposition de Frank Vandenbroucke, ministre de la Santé publique, le gouvernement fédéral a approuvé l'achat supplémentaire de 30.000 doses de vaccin contre la variole du singe, ce qui représente une quantité suffisante pour protéger 15.000 personnes. Le conseil des ministres de vendredi dernier a également approuvé l'achat du médicament Tecovirimat contre la variole du singe. De cette manière, le ministre veut maîtriser la propagation du virus. « Nous sensibilisons autant que possible, mais en même temps, les chiffres continuent d'augmenter et nous devons être bien préparés. Dès que nous aurons reçu les doses supplémentaires, c’est-à-dire dès le mois d'octobre si tout se passe comme nous l’espérons, nous pourrons inviter davantage de personnes à risque à se faire vacciner. »

Le virus de la variole du singe circule actuellement dans des régions du monde où il n'est pas endémique. Aujourd'hui, la Belgique a acheté bilatéralement 30.000 vaccins Jynneos de troisième génération, en plus du stock dont disposent déjà les autorités fédérales grâce à HERA (3.040 doses de vaccins). Ces doses sont utilisées depuis la semaine dernière dans 9 centres de référence du pays pour le traitement des personnes ayant eu un contact à haut risque. La ministre Vandenbroucke a signé aujourd'hui un contrat avec la firme pharmaceutique danoise Bavarian Nordic. Les vaccins supplémentaires seront livrés à l'automne. S'il n'y a pas de retard de production, un premier lot de 10.000 doses pourrait être livré courant octobre.

L'épidémie actuelle de variole du singe est suivie de près par le Risk Assessment Group (RAG) et le Risk Management Group (RMG). Le dernier avis du Conseil supérieur de la santé recommande de vacciner les personnes ayant des contacts à haut risque. Vu le nombre limité de vaccins disponibles dans le monde et l'incertitude actuelle quant aux approvisionnements futurs, des conditions strictes s’appliquent provisoirement à la vaccination.

Actuellement, les personnes qui ont eu un contact à très haut risque avec des patients infectés par la variole du singe remplissent les conditions pour pouvoir être vaccinées. Il s'agit notamment des partenaires sexuels et des personnes ayant eu un contact prolongé de peau à peau alors que le patient présentait une éruption cutanée. Les personnes qui font partie du même foyer ou qui sont soigné une personne malade pendant qu'elle était symptomatique, par exemple, y ont également droit. Le personnel soignant qui a eu un contact occasionnel avec un patient sans porter l’équipement de protection approprié et qui présente un risque plus élevé relève également de cette catégorie.

Le vaccin s’administre idéalement dans les 4 jours suivant l'exposition, dans le haut du bras. Une attention particulière est accordée aux personnes souffrant de troubles immunitaires et aux femmes enceintes, chez qui une vaccination peut être envisagée jusqu'à 14 jours après l'exposition. En principe, les personnes vaccinées contre la variole classique ne reçoivent pas de nouveau vaccin, sauf en cas de trouble du système immunitaire.

La décision de vacciner est prise au cas par cas par le médecin traitant du centre de référence, conjointement avec l'autorité sanitaire régionale et, bien sûr, la personne à risque elle-même.

La nouvelle livraison permettra de traiter 15.000 Belges à haut risque. Il s'agit notamment des personnes qui bénéficient déjà d'un traitement PrEP (prophylaxie pré-exposition) pour le VIH et du personnel sanitaire des centres de référence qui se chargent quotidiennement des patients atteints de la variole du singe. Pour le déterminer précisément, le RMG demandera au Conseil supérieur de la santé un nouvel avis fondé sur les dernières connaissances scientifiques.

 

Les vaccins sont-ils sûrs ?

Les effets secondaires les plus fréquents des vaccins Imvanex et Jynneos (qui peuvent toucher plus d'une personne sur 10) sont les maux de tête, les nausées, les douleurs musculaires, la fatigue et les réactions au point d'injection (douleur, rougeur, gonflement, durcissement et démangeaisons). Ces vaccins sont susceptibles de provoquer moins de réactions indésirables que les vaccins antivarioliques traditionnels.

 

Quelle est l'efficacité des vaccins ?

Des études ont montré que la concentration d'anticorps protecteurs après la vaccination avec Imvanex/Jynneos est au moins aussi élevée qu'avec un vaccin antivariolique traditionnel. On ne sait pas encore combien de temps la protection dure.

 

224 cas de variole du singe en Belgique

Depuis début mai 2022, des cas de variole du singe ont été signalés en Belgique, tout comme à l'étranger, sans qu'il y ait de lien avec un voyage en Afrique de l'Ouest ou en Afrique centrale, la région où ce virus circule fréquemment. A la date du 11 juillet, Sciensano rapporte 224 cas confirmés et 1 suspicion en Belgique : 125 cas en Flandre, 76 cas à Bruxelles et 24 cas en Wallonie. Pour l'instant, tous les cas sont des hommes âgés de 20 à 65 ans.

La variole du singe provoque généralement de la fièvre et des lésions cutanées caractéristiques, semblables à celles de la varicelle. Les lésions peuvent apparaître n'importe où sur le corps, y compris sur le visage et la paume des mains. La plupart des cas sont bénins et ne provoquent pas de maladie grave chez les adultes en bonne santé. Généralement, les symptômes disparaissent spontanément dans les deux à quatre semaines.