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Le projet « dispositif alcool en hôpital général » étendu à 7 hôpitaux supplémentaires

En 2009, suite au constat que les problèmes d’alcool étaient encore trop sous-identifiés dans les hôpitaux généraux et que les intervenants de soins ne disposaient pas toujours des ressources et des connaissances nécessaires pour assurer une prise en charge optimale, le gouvernement fédéral avait mis en place un projet pilote intitulé « dispositif alcool » dans 8 hôpitaux généraux. Aujourd’hui, Frank Vandenbroucke, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, élargit le projet à sept autres hôpitaux généraux.

La consommation d'alcool, trop souvent banalisée, n’est pas sans risque pour la santé et ce même si elle est modérée. Il s’agit du troisième facteur de risque de mortalité et d’invalidité. Par ailleurs, les patients souffrant de problèmes d’alcool ne font que rarement le premier pas vers un dispensateur de soins. De récentes recherches montrent que seulement 8 % des personnes ayant un problème d'alcool ont cherché une forme d'aide professionnelle au cours de l'année écoulée.

« A l’hôpital, la consommation d’alcool est normalement abordée dès l’anamnèse infirmière. Cela dit, là aussi, les patients préfèrent souvent se taire, de peur des jugements. Or, un sevrage d’alcool brutal lors d’une hospitalisation peut s’avérer très problématique », relève le ministre Vandenbroucke. « D’où l’importance de projets qui se focalisent sur la problématique, y compris dans les hôpitaux généraux ».

L'usage problématique d’alcool détecté plus tôt et mieux traité.

En 2009, un projet pilote intitulé « dispositif alcool en hôpital général » avait été lancé, dans un premier temps, dans huit hôpitaux. Les équipes soignantes ont été sensibilisées et ont reçu  des formations ainsi que des outils pour les aider à détecter les consommations problématiques d’alcool.

Le projet a également pour but d'aider à la formalisation d'un trajet de soins alcool (que faire et où orienter). Cela inclut la recherche d'un trajet de soins idéal pour le traitement optimal d'un patient ayant une consommation problématique ou à risque d'alcool. Précisons que le but du projet n'est pas de reprendre la tâche des équipes de soins au niveau du suivi de la consommation d’alcool mais bien de leur fournir du soutien et des outils pour qu'ils puissent, par eux-mêmes, prendre en charge les patients avec une problématique alcool de manière optimale.

Aujourd’hui, avec le recul, on peut se réjouir que le projet s’est avéré bénéfique. « Il est ressorti de ces expériences pilotes que dans ces hôpitaux, les équipes accordent une plus grande attention à ce problème; les consommations d’alcool sont plus systématiquement évaluées et donc l’usage problématique est détecté plus précocement. En outre, les patients sont plus rapidement orientés grâce à un renforcement des collaborations et enfin les symptômes de sevrage physiques sont plus facilement gérés », commente Frank Vandenbroucke.

Sur base de ces constats, le ministre Vandenbroucke a décidé d’étendre ce projet dans sept hôpitaux généraux supplémentaires dès ce mois-ci : le CHU de Namur, le Grand Hôpital de Charleroi, EpiCURA, l’UZ Leuven, l’UZ Brussel, l’AZ Sint-Jan Brugge-Oostende et les GZA ziekenhuizen,

Un tel projet devrait permettre de réduire davantage l'impact de la consommation problématique d'alcool dans notre pays, en plus d'autres mesures actuellement en préparation dans le cadre d'une approche interfédérale.