Persbericht

Un nouveau cadre légal simplifie le quotidien des patients

Les nouvelles règlementations sur l’aidant qualifié et les Activités de la Vie Quotidiennes sont entrées en vigueur la semaine dernière. Ces mesures définissent un cadre légal et de qualité dans lequel certains actes infirmiers peuvent être posés par une personne qui n’est pas infirmière, par exemple dans les écoles, les crèches ou des mouvements de jeunesse. Elles étaient très attendues, entre autres par les patients et les associations de patients.

« C’est une vraie avancée pour la qualité de vie des patients et en particulier des patients chroniques. ​ Le nouveau cadre permet aux personnes ayant besoin de certains soins de les recevoir dans différents contextes, non seulement de manière légale mais aussi de manière qualitative. Certains actes infirmiers plus simples de la vie quotidienne, comme prendre la température ou administrer un paracétamol, peuvent maintenant être posés par des non-professionnels de la santé. D’autres actes un peu plus techniques nécessitent un accord du médecin ou de l’infirmière, mais peuvent aussi, sous réserve de certaines conditions, être déléguées à un aidant qualifié, dans le cadre de son travail ou d’une activité bénévole. Cela facilite la vie des patients, mais aussi celle des aidants proches qui peuvent compter sur le soutien d’autres personnes pour prendre soin d’un patient. » indique le ministre de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. 

 

Les actes infirmiers doivent être posés par un infirmier ou un médecin : c’est la règle de base. Un aidant proche, comme un parent ou le partenaire, peut également intervenir. ​ Mais dans la pratique ce n’est pas toujours si simple. Par exemple, chez un enfant atteint de diabète, le contrôle de la glycémie doit être fait régulièrement. De plus, un jeune enfant ne peut pas encore s’injecter de l’insuline lui-même. ​ Un parent ne peut pas toujours être présent, et la présence constante d’un infirmier à l’école, pendant les sorties scolaires, pendant le camp des mouvements de jeunesse, ou ailleurs n’est pas garantie. Souvent, des professeurs ou les chefs des scouts veulent bien aider, mais ce n’était, jusqu’à la semaine dernière, pas permis légalement. ​ 

Aujourd'hui, la loi est adaptée à la réalité des patients, et fournit une liste claire des actes qu’un non-professionnel de la santé peut poser en cas de besoin, ainsi que des conditions dans lesquelles il peut le faire. 

 

1. Les Activités de la Vie Quotidienne

Il est désormais légal de poser certains actes infirmiers plus simples, comme prendre la température ou administrer un paracétamol, dans le contexte de la vie quotidienne (à l’école, à la crèche, en camps de mouvement de jeunesse), sans être un professionnel de la santé. ​ 

Un ami ou un voisin peut poser ce genre d’actes simples, moyennant certaines conditions. Attention, ces actes peuvent, dans des situations plus délicates ou complexes, quand même requérir l’intervention d’un professionnel de santé. 

Cet arrêté royal adapte le cadre légal à une réalité qui existait déjà. Il n’est pas toujours possible de demander à un soignant ou un parent d’être présent à l’école pour mettre des gouttes dans les yeux ou le nez d’un enfant, ou pour prendre le rythme cardiaque d’une personne qui doit surveiller ses BPM. Le nouveau cadre permet à toute personne de prendre soin de ces patients non seulement de manière légale mais aussi de manière qualitative, en respectant certaines conditions. 

Plus d’infos sur les activités de la vie quotidienne : Activités de la vie quotidienne (AVQ) | SPF Santé publique (belgium.be) 

 

2. L’Aidant Qualifié

Certains actes infirmiers un peu plus techniques (comme administrer de l’insuline à une personne diabétique, ou vider une poche d’urine) sont aussi présents dans le quotidien des patients, mais nécessitent, eux, une formation ou une instruction spécifique. Un médecin ou un infirmier peut maintenant déléguer ces actes à un aidant qualifié, avec entre autres les détails suivants : quel(s) acte(s), pour quel patient, dans quelle période, et sous réserve de quelle formation ou instruction. 

Dr Thierry Moureaux - pédiatre diabétologue du CHU Mont Godinne ​ et membre de l’Association du diabète : « Le statut de l’aidant qualifié est une urgence sociale. En diabétologie pédiatrique, nous sommes depuis des années confrontés au manque d’un statut clair, et la débrouille et la bonne volonté sont la règle de fonctionnement. De nombreux jeunes rencontrent des difficultés à participer à des activités extra-scolaires : classes vertes, journée consacrée à une visite extérieure, camps de vacances, … C’est donc une avancée majeure. » 

Plus d’infos sur l’aidant qualifié : Aidant qualifié | SPF Santé publique (belgium.be)