Le traitement au cannabidiol contre l’épilepsie sévère désormais remboursé
Le cannabidiol est remboursé depuis ce mois-ci. Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke, vient de l’annoncer. Le cannabidiol aide les enfants qui souffrent de graves crises d’épilepsie et qui ne sont pas aidés par les traitements classiques. « Les traitements permettent aux enfants épileptiques de vivre plus normalement. C’est pourquoi ils peuvent désormais compter sur le remboursement du cannabidiol. »
Dans notre pays, quelque 200 enfants souffrent d’une épilepsie grave et difficile à traiter, à savoir le syndrome de Dravet. Les crises d’épilepsie ont un impact considérable sur leur jeune vie. Le problème majeur est que souvent, les médicaments classiques contre l’épilepsie ne les aident pas. Il s’agit de traitements à base d’acide valproïque, de topiramate, de lamotrigine et/ou de rufinamide. Bien que les patients reçoivent les médicaments antiépileptiques classiques, pour certains d’entre eux, ils ne suffisent pas pour contenir les crises d’épilepsie. Des études cliniques ont montré que l’association du cannabidiol et du clobazam réduit les crises d’épilepsie dans ce groupe. C’est pourquoi ce traitement est remboursé depuis le 1er mai.
Le cannabidiol est transformé en sirop par le pharmacien. Une attestation de remboursement peut être obtenue auprès du médecin spécialiste neuropédiatre, du neurologue détenteur d’un agrément en pédiatrie ou du pédiatre, avec de l’expérience dans le diagnostic et le traitement de l’épilepsie. Le remboursement s’applique aux enfants à partir de 2 ans, mais n’est pas limité aux enfants. Pour un certain nombre de patients, la quantité et la gravité des crises d’épilepsie baissent pendant la puberté. Néanmoins, le syndrome de Dravet peut encore provoquer des crises d’épilepsie même à l’âge adulte. Celles-ci sont souvent déclenchées par de la fièvre, un effort physique ou des flashs lumineux. Le coût annuel du remboursement s’élève à environ 1,5 million d’euros.