Le ministre Vandenbroucke renforce les soins aux assuétudes

Le ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, Frank Vandenbroucke prend un ensemble de mesures pour renforcer les soins qui peuvent être offerts aux personnes souffrant d’une assuétude, en prêtant une attention particulière aux jeunes. « Nous voulons offrir le plus rapidement possible les meilleurs soins aux jeunes qui sont confrontés à des problèmes d’assuétude. Plus nous pouvons traiter une assuétude tôt, moins il y a de risques que le problème ne dégénère », indique le ministre Vandenbroucke.

Les soins aux assuétudes doivent être proches des gens : à l’école, chez le médecin généraliste, dans le réseau de soins psychologiques et dans les hôpitaux. C’est la seule façon dont nous pourrons faire en sorte que les problèmes d’assuétude puissent être identifiés et traités à un stade précoce. Le plus tôt, c'est le mieux. C’est pourquoi le ministre Vandenbroucke propose un ensemble de trois mesures, qui accordent une attention particulière aux jeunes et qui renforcent encore les soins aux assuétudes.

Le ministre Frank Vandenbroucke explique : « Notre ambition est claire : offrir des perspectives aux jeunes et les aider plus rapidement afin d’éviter une aggravation de la situation. Au travers de ces mesures, nous renforçons nos soins aux assuétudes à bas seuil et nous garantissons que les jeunes qui font face à des problèmes d’assuétude soient aidés le plus rapidement possible. »

 

  1. Renforcement des équipes mobiles pour les jeunes confrontés à une problématique d’assuétude

Nous renforçons toutes les équipes mobiles au sein des 11 réseaux de soins de santé mentale pour enfants et adolescents et nous faisons en sorte qu’elles puissent ajouter un collaborateur spécialisé à mi-temps à leur équipe. Cet expert se concentrera sur les problématiques d’assuétude, en donnant la priorité aux drogues illégales. En permettant ce renfort, nous faisons en sorte que les équipes mobiles offrent davantage de soins et d’accompagnement aux jeunes confrontés à une problématique d’assuétude et que leur expertise dans la gestion des assuétudes augmente structurellement.

 

  1. Formation sur les drogues illégales pour les médecins généralistes

 Nous voulons intervenir le plus rapidement possible lorsque c’est nécessaire afin d’éviter que la situation ne s’aggrave et afin d’aider les consommateurs de drogues à se débarrasser de leur assuétude. Et aucun médecin n’est plus proche des gens que le médecin généraliste. C’est pourquoi nous allons proposer une nouvelle formation aux généralistes, qui pourront renforcer leurs compétences dans l’accompagnement des patients qui consomment des substances illégales. Cette offre de formation rassemblera les connaissances, les ressources et les bonnes pratiques existantes et les complétera par des outils concrets. La formation doit aider les médecins dans le dépistage, les entretiens, les interventions brèves et la réorientation des patients, en prêtant attention aux compétences de communication et aux phénomènes actuels tels que la polyconsommation ou la consommation de crack ou de kétamine.

 

  1. Extension des projets pilotes pour les jeunes intoxiqués aux urgences

Depuis 2024, cinq hôpitaux du pays bénéficient de moyens spécifiques pour prendre spécifiquement en charge les jeunes souffrant d’une intoxication alcoolique aux urgences. Grâce à ce financement, les hôpitaux ont pu recruter du personnel supplémentaire, dont des psychologues, pour accompagner et suivre les jeunes confrontés à des problèmes liés à l’alcool. Au travers de cette initiative, nous avons pu faire en sorte que les problématiques liées à l’alcool soient identifiées précocement chez les jeunes, et que ces jeunes se voient ensuite proposer un suivi personnalisé (avec, entre autres, la possibilité d’un accompagnement psychologique). 

Grâce aux résultats positifs obtenus en matière d’alcool, le ministre Vandenbroucke a décidé d’étendre les projets pilotes actuels à toutes les formes d’intoxication par des substances psychoactives à partir de 2026, afin d’adopter une approche plus globale de la lutte contre les assuétudes.